La mission de Frinel Joseph au Pérou et au Mexique soulève des interrogations quant à sa pertinence, surtout dans le contexte d’une crise politique et sociale profonde en Haïti.
Alors que le pays fait face à des défis uniques, la tentation de reproduire des modèles électoraux étrangers pourrait s’avérer dangereuse.
Les leçons tirées des systèmes politiques péruviens et mexicains ne sont pas nécessairement applicables à la réalité haïtienne, où les racines des problèmes sont profondément ancrées dans des dynamiques internes.
Il est essentiel que les Haïtiens, notamment les organisations de la société civile et les partis politiques, soient au cœur de toute initiative de réforme électorale.
La mission actuelle semble déconnectée des véritables besoins du peuple, suscitant des craintes quant à la légitimité et à l’appropriation des réformes envisagées.
Dans un contexte où la sécurité, l’instabilité économique et le désespoir social prédominent, il est légitime de se demander si cette mission constitue réellement une priorité absolue.
Les Haïtiens aspirent à des solutions concrètes, telles que la sécurité et l’accès à l’éducation et à la santé, plutôt qu’à des discussions sur des processus électoraux qui semblent théoriques.
La voie vers des élections libres et équitables en Haïti ne peut se tracer qu’avec l’unité et l’engagement du peuple lui-même.
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