Les déportations des Haïtiens en République dominicaine, alors que le pays de Jean-Jacques Dessalines est plongé dans une crise sécuritaire sans précédent, soulèvent des questions cruciales sur le rôle que devrait jouer la diplomatie haïtienne dans l’amélioration des rapports entre les deux pays.
La réponse du président dominicain, Luis Abinader, qui intensifie les mesures de sécurité à la frontière, semble davantage s’inscrire dans une logique de rejet que de solidarité.
Plus de 140 000 Haïtiens ont été rapatriés, un chiffre alarmant qui témoigne d’une politique de plus en plus brutale.
Ce programme d’expulsions, avec un objectif pouvant atteindre 10 000 personnes par semaine, semble oublier que la solidarité régionale est essentielle face à des crises humanitaires.
La mesure de construction d’un mur le long de la frontière évoque des politiques isolationnistes et ne fait qu’aggraver la situation. Elle symbolise un refus de reconnaître la complexité des relations entre les deux pays.
La République dominicaine, qui partage une histoire et une culture communes avec Haïti, devrait plutôt envisager des solutions collaboratives pour faire face aux défis actuels.
La diplomatie haïtienne, quant à elle, doit se poser des questions fondamentales. Que fait-elle pour améliorer les relations avec le pays voisin ?
Les tentatives de dialogue et de coopération semblent faire défaut.
Il est impératif que le gouvernement haïtien adopte une approche proactive, non seulement pour défendre les droits de ses citoyens, mais aussi pour établir des ponts avec la République dominicaine.
Les deux nations doivent dépasser les discours de division et de peur pour envisager un avenir commun basé sur la solidarité et la coopération.
La crise en Haïti ne peut être résolue par des murs et des déportations. Elle nécessite une approche humaine et intégrée qui prenne en compte les réalités de ces deux pays liés par une histoire complexe.
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