Port-au-Prince n’est que l’ombre d’elle-même. C’est un fait. La capitale est livrée à la merci des gangs armés. L’État y est absent, seules les balles font autorité. C’est dans ce contexte macabre où même les CON-seillers-présidents abandonnent Port-au-Prince où se trouvent les restes du Palais national, que la mairie de la ville invite les citoyens à faire la fête les 2, 3, 4 mars 2025. Une honte ! crient des internautes dans leurs commentaires sur l’affiche rendue publique par la mairie de la capitale sur sa page Facebook officielle.
« Pòtoprens la toujou », c’est autour de ce thème mensonger que l’hôtel de ville invite les citoyens à danser pour feindre d’oublier leurs misères. Alors que des milliers de personnes ont été contraintes d’abandonner leurs demeures pour fuir la violence des bandits armés, ne bénéficiant même pas de l’accompagnement de l’État, elles sont invitées à faire la fête les 2, 3, 4 mars sous prétexte que Port-au-Prince est encore en vie (Pòtoprens la toujou). Ce qui est bien faux. Comme l’avait dit l’éditorialiste GeorGes Allen dans un article, « Port-au-Prince est un mort qui respire ». Ni plus ni moins.
En somme, cette invitation de la mairie à une population aux abois et qui ne sait à quel saint se vouer relève de l’irresponsabilité des dirigeants qui jouent consciemment la carte de l’indifférence, dans la seule optique d’accumuler de l’argent. Rien de plus !
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