Le service de renseignement en Haïti est quasiment inexistant, en dépit de la présence de plusieurs institutions nationales disposant de fonds destinés à cette mission.
Le détournement de ces ressources limite gravement leur capacité à mener des opérations efficaces, rendant le recrutement et la formation de personnel compétent particulièrement difficiles.
Cette situation est exacerbée par une infrastructure défaillante et un manque de technologies modernes, essentielles pour la collecte et l’analyse d’informations.
Les rivalités institutionnelles et l’absence de communication entraînent également des doublons d’efforts et des lacunes dans la collecte de renseignements.
Cela nuit à la capacité de l’État à anticiper et à réagir face aux menaces, notamment celles liées à la criminalité organisée et aux gangs, qui prospèrent dans ce contexte précaire.
De plus, la corruption endémique conduit à l’utilisation détournée des fonds de renseignement, érodant la confiance du public et la légitimité des institutions.
Pour faire face à cette crise, une réforme profonde est cruciale.
Il est impératif de repenser et de renforcer nos institutions, tout en les plaçant sous un contrôle démocratique rigoureux afin d’assurer leur efficacité dans la lutte contre l’insécurité et la criminalité.
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