« À vous, peuple haïtien, je demande pardon pour les Colombiens qui ont tué votre président. Ils ne représentent pas le peuple colombien. Nous croyons en la vie, pas en la mort ». C’est en ces termes que le Président colombien, Gustavo Petro, qui a visité Haïti, le mercredi 22 janvier 2025, a mis fin à son discours.
En effet, dans cette allocution succincte et profonde, le Chef de l’Etat colombien a remonté dans l’histoire pour rappeler au monde entier la portée universelle de la Révolution haïtienne.
« Une révolution qu’on oublie aujourd’hui, qu’on cache. On tente de la masquer, en pensant que les révolutions ont été faites par des Blancs, là-bas à Paris, à Moscou, ou à Washington. Mais l’histoire oublie qu’une révolution noire a levé son drapeau ici pour briser l’une des pires formes d’esclavage. Elle a crié à l’Afrique, à l’Asie, à la Chine, à Cuba, aux Caraïbes, et à toute l’Amérique du Sud, qu’il était temps pour la liberté. Ce cri, porté par ceux qui étaient enchaînés et qui ont brisé leurs chaînes, a résonné jusqu’à la Colombie, au Venezuela, en Équateur et au Panama. Il a affirmé que personne ne devait être esclave, quelle que soit sa couleur, et que l’humanité ne pouvait exister que si chaque personne était libre. Il n’y a pas d’humanité sans êtres libres », a-t-il déclaré avec véhémence.
En terminant son discours par une demande de pardon au peuple haïtien à cause du magnicide du 7 juillet 2021 perpétré par des mercenaires colombiens, Gustavo Petro a, selon des observateurs, fait un geste de grandeur digne de l’amitié qui lie les deux pays, Haïti et Colombie, depuis plus d’un siècle.
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