Depuis un certain temps, le Conseil présidentiel de transition et le Premier ministre Garry Conille se sont engagés dans un bras de fer. Ce qui n’est un secret pour personne. Ce lundi 4 novembre 2024, le Chef du gouvernement est invité à répondre aux questions des conseillers-présidents sur la présence, en Haïti, d’éventuels mercenaires. Mais, le remaniement ministériel que le CPT appelle de tous ses vœux est, à s’y méprendre, le point focal de cette rencontre. Un prétexte pour poursuivre leur querelle.
À la réflexion, le conflit ouvert entre les deux branches de l’Exécutif laisse comprendre clairement qu’ils n’ont pas de plan en commun visant à lutter contre les gangs armés. Si un tel plan existait, une synergie aurait été remarquée entre le Conseil présidentiel de transition et le Gouvernement.
Par faute de cette symbiose au plus haut sommet de l’État, les gangs armés se renforcent et deviennent les véritables « décideurs ». Ce sont eux qui décident de semer la terreur dans une zone ou faire régner un calme apparent dans une autre. Autant dire qu’ils détiennent le monopole de la violence.
Qui pis est, l’absence d’un plan d’action visant à rétablir la sécurité dans le pays est un déficit grave pour cette transition dont la mission principale consiste à passer le pouvoir à des élus d’ici février 2026. Déjà, l’Exécutif mené par Leslie Voltaire, CPT, et Garry Conille, Gouvernement, a échoué ou est en passe de connaître un échec singlant.
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