La dégradation sécuritaire, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, caractérisée par des actes criminels de plus en plus violents perpétrés par les gangs armés, pousse le Gouvernement à adopter des mesures fortes. L’état d’urgence est décrété sur toute l’étendue du département de l’Ouest, ainsi q’un couvre-feu de quatre jours. C’est ce qu’a annoncé ce dimanche l’équipe gouvernementale dans une note de presse dans la soirée du dimanche 3 mars 2024.
« Tenant compte des attaques perpétrées dans la nuit du 2 mars 2024 par des bandes armées contre les deux plus grands centres pénitentiaires du pays, soit à la Capitale et à la Croix des Bouquets, causant des morts et des blessés dans les rangs de la Police et du personnel pénitentiaire, l’évasion de prisonniers dangereux et la vandalisation de ces lieux ; Considérant que ces actions sont contraires aux lois, constituent des actes de désobéissance aux forces de l’ordre et mettent en péril la sécurité nationale ; le Gouvernement de la République, se référant à l’arrêté du 3 mars 2024 déclarant l’Etat d’urgence sur toute l’étendue du département de l’Ouest pour une période de soixante-douze heures renouvelable, et afin de rétablir l’ordre et de prendre les mesures appropriées aux fins de reprendre le contrôle de la situation », peut-on lire dans une note de presse portant la signature de Michel Patrick Boisvert, premier ministre a.i, en absence d’Ariel Henry actuellement au Kenya.
Aussi, un couvre-feu a été décrété sur tout ce territoire entre six heures du soir et cinq heures du matin les lundi 4, mardi 5, mercredi 6 et ce dimanche 3 mars 2024 de huit heures du soir à cinq heures du matin.
« Cette mesure ne s’applique pas aux agents de la force publique en service, aux pompiers, ambulanciers, aux personnels de santé et journalistes dûment identifiés », précise le document gouvernemental.
En conséquence, les forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’user de tous les moyens légaux à leur disposition en vue de faire respecter le couvre-feu et d’appréhender tous les contrevenants.