Alors qu’une étude menée par l’Université du Michigan aux États-Unis d’Amérique a révélé que le riz des États-Unis qui arrive en Haïti est un danger pour la santé, le Gouvernement d’Ariel Henry ne s’est toujours pas prononcé sur la question près d’une semaine après.
En effet, d’après cette étude relayée par le journal Reuters, le riz en provenance des États-Unis exporté en Haïti, constituant l’essentiel de l’approvisionnement alimentaire du pays, contient des niveaux dangereux d’arsenic et de cadmium, deux métaux lourds associés à des risques accrus de cancer et de maladies cardiaques.
Selon les résultats frappants de cette étude, les concentrations moyennes d’arsenic et de cadmium dans le riz importé étaient près de deux fois plus élevées que celles des produits cultivés localement en Haïti, certains échantillons importés dépassant même les limites internationales en la matière.
« Presque tous les échantillons de riz importés dépassaient les recommandations de la Food and Drug Administration des États-Unis concernant la consommation des enfants. L’étude n’a pas évalué les niveaux de toxines dans d’autres pays importateurs », a informé le journal Reuters.
Cette situation soulève des inquiétudes à la fois sur le plan économique et sanitaire. D’une part, l’inondation du marché haïtien par le riz américain entrave les efforts des agriculteurs locaux qui peinent à écouler leur production locale. D’autre part, elle expose la population haïtienne à des risques sanitaires majeurs à long terme, compromettant ainsi la santé et le bien-être des consommateurs.
Par ailleurs, les chercheurs de l’Université du Michigan appellent à une enquête éthique sur les exportateurs de riz américains, à des mesures visant à soutenir les agriculteurs haïtiens et le secteur agricole national, et à renforcer les réglementations du pays en matière de sécurité alimentaire.
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