Plus les jours passent, plus la situation sécuritaire en Haïti se dégrade. Situation qui semble interpeller le secrétaire général des Nations-Unies. En effet, dans un rapport en date du 17 janvier 2023, António Guterres s’est à nouveau prononcé en faveur du déploiement d’une force armée spécialisée en Haïti.
« Bien que le blocage du terminal pétrolier de Varreux ait pris fin, je réaffirme qu’il faut de toute urgence déployer une force armée spécialisée internationale, comme je l’ai expliqué dans la lettre que j’ai adressée le 8 octobre au Président du Conseil de sécurité », a écrit le SG de l’ONU dans son document, rendu public ce lundi 23 janvier 2023.
Il souligne que l’effectif des policiers a continué de diminuer, que les crimes se sont multipliés. Selon António Guterres, 2183 cas d’homicides ont été recensés, soit une augmentation de 35,2% par rapport à l’année précédente où 1615 cas ont été signalés. Il ajoute que les enlèvements ont également continué d’augmenter, pour afficher une hausse de 104,7%. Selon la police, ceux-ci ont fait 1359 victimes (dont 294 femmes et 23 filles) en 2022, contre 664 en 2021.
Pour Antonio Guterres, la force déployée par la PNH ces derniers jours ne suffit pas à décourager les bandits, déterminés à rendre la vie dure aux Haïtiens. « Cependant, malgré la détermination dont elle fait preuve pour endiguer la criminalité et lutter contre les bandes, la police, débordée, et en manque cruel de personnel et de ressources, n’a pas été en mesure, à elle seule, d’empêcher la montée alarmante de la violence des bandes organisées », précise le Portugais.
Même si la Communauté internationale semble ne pas faire du dossier haïtien son intérêt, le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Gueterres, se montre apparemment consciencieux de la gravité de la crise. Qu’en est-il des États-Membres ?
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