C’est ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, qui a annoncé, en coordination avec les États-Unis, que le Canada a imposé des sanctions ciblées en vertu du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant Haïti en réponse à la conduite inacceptable d’élites politiques haïtiennes, qui apportent un soutien financier et opérationnel illicite à des gangs armés.
En effet, les sanctions visent deux personnes : le président du Sénat, Joseph Lambert, et l’ancien président du Sénat, Youri Latortue. « Les nouvelles mesures imposeront une interdiction de transactions à ces personnes, ce qui aura pour effet de geler tout avoir qu’elles peuvent détenir au Canada », précise un communiqué en date du 4 novembre 2022.
Selon le document, le Canada a des raisons de croire que ces personnes utilisent leur statut d’ancien ou d’actuel titulaire d’une charge publique pour protéger et permettre les activités illégales de gangs criminels armés, notamment par le blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption.
« Ces gangs et leurs partisans terrorisent les populations vulnérables en Haïti en toute impunité, et précipitent une crise humanitaire en Haïti qui comprend la résurgence du choléra sur l’île », lit-on dans le communiqué de presse, mentionnant que les gangs commettent des actes de violence inqualifiables, notamment la violence sexuelle généralisée, à l’encontre des populations touchées et empêchent la prestation de services essentiels.
« Les sanctions contre ces personnes visent à mettre fin au flux de capitaux et d’armes illicites pour affaiblir et mettre hors d’état de nuire les gangs. Le gouvernement du Canada envisagera l’imposition de nouvelles sanctions contre d’autres personnes et entités, ainsi que d’autres mesures, pour faire pression sur les responsables de la violence et de l’insécurité en Haïti », a conclu le communiqué de presse.
Discussion about this post