Devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, ce lundi 17 octobre 2022, le Ministre des Affaires Étrangères a déclaré : « Les Haïtiens ne vivent pas, ils survivent ». Une déclaration en totale contradiction avec celle faite par le titulaire du MEA, en septembre dernier, selon laquelle « tout est globalement sous contrôle en Haïti ».
« J’ai la délicate mission de porter devant le conseil de sécurité, le cri de détresse de tout un peuple qui souffre et de dire à haute et intelligible voix que les Haïtiennes et les Haïtiens ne vivent, ils survivent », a déclaré le Chancelier haïtien, dressant ainsi un tableau très sombre de la situation de la Première République noire.
En effet, Jean Victor Généus cite la rentrée des classes prévue au 3 octobre dernier, qui ne peut toujours avoir avoir lieu. Ce qui prive, selon lui, quatre millions d’enfants du pain de l’instruction. Comme par un aveu d’impuissance, il jette la responsabilité sur le dos des gangs armés et ceux qui les alimentent en armes et en munitions. « C’est une réalité très dure et insondable pour le peuple d’Haïti que je décris ici maintenant », a lâché le titulaire du MAE.
Notons qu’aucun vote n’a eu lieu, ce lundi, lors la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le dossier d’Haïti. Deux résolutions soutenues par le Mexique et les USA ont été présentées aux États-membres : l’une sur le déploiement d’une force étrangère en Haïti, l’autre sur les sanctions contre les bandits et ceux qui les financent. Par rapport à la position divergente des États, le vote de ces résolutions pourrait prendre du temps, en dépit de l’urgence dont fait montre le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, en ce qui concerne le dossier d’Haïti.
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