Aujourd’hui plus que jamais, la communauté internationale est la dernière carte du Gouvernement de facto. En effet, 48 heures après que tous les Ministres l’ont autorisé à solliciter l’intervention en Haïti d’une force internationale spécialisée armée, Ariel Henry a formellement écrit au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le 9 octobre 2022, pour en faire la demande.
« Au nom du gouvernement que j’ai l’honneur de diriger et au nom du peuple haïtien j’en appelle à la solidarité agissante des pays amis d’Haïti qui ont la capacité de déployer sans délai une force spécialisée armée internationale pour faire face à la crise humanitaire, notamment en assurant la libre circulation de l’eau, du carburant, de la nourriture et des fournitures médicales depuis les principaux ports et aéroports jusqu’aux communautés et aux établissements de soins », a écrit le chef du gouvernement de facto à Antonio Guterres.
Pour tenter de justifier sa demande, le neurochirurgien de 72 ans met en avant « la situation qui a entraîné l’arrêt complet de la distribution du carburant sur tout le territoire et occasionné la fermeture de certains hôpitaux et des écoles, l’arrêt des stations de pompage rendant impossible l’alimentation en eau potable dans plusieurs zones, en particulier dans les quartiers défavorisés où une résurgence du choléra, affection dont aucun cas n’avait été signalé depuis plus de trois ans, est enregistrée; la violence des gangs ayant provoqué des pénuries de certains produits alimentaires de base; les activités qui sont pratiquement à l’arrêt et l’économie du pays qui est asphyxiée ».
« Bien d’autres actions devront être entreprises sur les plans sociaux et économiques en vue d’atteindre ces objectifs de façon durable. Un soutien en vue d’arriver à un consensus national nous permettant de réaliser des élections inclusives honnêtes et démocratiques entre toutes les forces vives de la nation est aussi nécessaire », a conclu Ariel Henry dans cette correspondance, qui ne tient pas compte des voix qui s’élèvent en Haïti contre toute forme d’occupation étrangère.
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