Des enfants sont décédés faute de soins au service de pédiatrie de l’hôpital général. C’est l’une des graves conséquences de la grève lancée par le syndicat des travailleurs de l’hôpital depuis environ 4 semaines. Le plus grand centre hospitalier public du pays est transformé en véritable dépotoir à ciel ouvert où trônent des détritus.
L’entrée est libre. N’importe qui peut y accéder, car aucun agent n’y monte la garde. Sur la cour, quelques rares citoyens font le va et vient. Des monticules d’immondices éparpillés ça et là. De l’eau stagnante dégage une odeur puante.
A l’hôpital général, la situation est lamentable.
Ici, rien ne fonctionne depuis environ 4 semaines en raison de la grève observée par le syndicat de l’institution pour exiger de meilleures conditions de travail. « Depuis que la grève est lancée, aucune autorité n’a pris contact avec nous», se plaint Evelyne Frémont, présidente du syndicat qui déduit que la santé n’est pas la priorité d’Ariel Henry.
« Depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, les médecins et le petit personnel fonctionnent avec les moyens du bord, car l’hôpital n’a reçu aucun sous du ministère des finances », révèle Evelyne Frémont.
La grève a déjà des conséquences malheureuses. Plusieurs enfants sont morts faute de soins, selon les témoignages recueillis des mamans qui accompagnent leurs enfants en dépit du dysfonctionnement du service de pédiatrie.
Pourtant, les grévistes n’entendent pas faire marche arrière, tant que leur revendications ne seront pas satisfaites. Au contraire, ils annoncent l’intensification du mouvement, et prévoient d’organiser un sit-in devant les locaux du ministère de la santé publique et de la population ce mardi 15 Mars 2022.
À l’hôpital général, ce sont les détritus qui remplacent les médecins. Depuis 4 semaines, les activités sont au point morts. Des patients sont décédés par manque d’oxygène. Et les autorités restent encore passive, sinon, sont trop occupées à gérer d’autres priorités, au grand mépris des vies innocentes qui s’évaporent dans l’indignité.
Discussion about this post