Dans une lettre datée du 15 février 2022 adressée à l’actuelle Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, le Dr. Claude Joseph, Me Rockefeller Vincent et Me Bed-Ford Claude demandent à l’OIF de tourner le dos à Ariel Henry. En outre, ils réclament la mise en place d’un Tribunal spécial à caractère international afin de poursuivre en justice les personnes accusées d’avoir assassiné le président de la République, Jovenel Moïse.
D’entrée de jeu, l’ex-Premier ministre et Ministre des Affaires étrangères Claude Joseph, l’ex-Ministre de la justice Me Rockefeller Vincent et l’ex-Commissaire du gouvernement Me Bed-Ford Claude ont signalé l’absence de volonté du Premier Ministre de facto Ariel Henry de faire avancer les enquêtes sur la mort de l’ancien Chef d’État.
Ils ont insisté sur le fait que l’actuel Premier Ministre est de mèche avec l’un des principaux suspects de ce crime « odieux » en la personne de Joseph Félix Badio. Plusieurs médias dont CNN, The New York Times, l’Agence France Presse (AFP) ont publié des articles dans lesquels le nom d’Ariel Henry est cité comme « un suspect important » dans l’assassinat de Jovenel Moïse.
Face à ce constat, les signataires de la lettre croient qu’Ariel Henry n’est pas digne d’être à la tête de la primature.
« Face à des suspicions aussi bien concordantes qu’inquiétantes, nous sommes convaincus que M. Ariel Henry n’a plus la crédibilité, ni la légitimité, encore moins la moralité pour diriger le gouvernement de la République d’Haïti, et qu’il constitue un obstacle de taille à la quête de justice concernant l’assassinat du Président Jovenel Moïse », ont-ils soutenu tout en demandant à la Communauté Internationale et plus particulièrement à l’OIF à retirer son support à Ariel Henry.
Plus loin, ils se sont penchés sur la gestion du pays qui, selon eux, peut être assurée par une nouvelle équipe gouvernementale au-dessus de tout soupçon et issue de la voie consensuelle pouvant rassembler tous les acteurs politiques à travers un dialogue national.
Commentaires