L’Office de Protection du Citoyen (OPC), dans une note publiée le 23 janvier 2022, est monté au créneau pour appeler le Premier Ministre de facto à tirer sa révérence le 7 février 2022. En plus de cela, il a reproché au Premier Ministre d’être parmi les principaux suspects dans l’assassinat du 58ème président de la République, Jovenel Moïse.
En effet, l’Institution Nationale indépendante de promotion et de protection des Droits Humains sort de son mutisme, rendant ainsi public son avis quant à la durée du mandat d’Ariel Henry qui a été nommée par Jovenel Moïse, bien avant son assassinat, pour mener la barque du gouvernement.
« Dr Ariel Henry, nommé par le Président Jovenel Moïse, deux jours avant son assassinat comme Premier Ministre et installé par lâcheté des uns et pressions des autres le 20 juillet 2021, n’a aucune base juridique pour rester au poste de Premier Ministre. La fin de son pouvoir est donc liée à la date du 7 février 2022 », a insisté l’OPC.
Pour corroborer sa prise de position, l’institution indépendante se penche sur les provisions de l’article 149 de la constitution de 1987 amendée faisant du Premier Ministre le chef du pouvoir exécutif en cas de vacance de la Présidence de la République soit par démission, destitution, décès ou en cas d’incapacité physique ou mentale dûment constatée. Cependant, le second alinéa de cet article réclame une durée de 60 jours au moins et 120 jours au plus pour la tenue des joutes électorales devant élire un nouveau président.
Toujours selon cette note signée du Protecteur du Citoyen, Renan Hédouville, le mandat d’Ariel Henry est ponctué de malversations.
« En plus d’être indexé dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse, son bilan est hyper négatif. Les résultats en termes de gouvernance, de transparence, de sécurité et de droits humains laissent à désirer ».
Par ailleurs, l’OPC prône un dialogue entre les differents acteurs de la vie nationale afin de sortir le pays de cette impasse.
« L’OPC, en sa qualité d’INDH, croit que face au déficit de légitimité dont souffre le Premier Ministre de facto, Dr Ariel Henry, une discussion entre les différents secteurs vitaux de la vie nationale s’impose en vue d’arriver à une alternative durable dans l’intérêt de la population haïtienne », a-t-il indiqué tout en insistant que « Haïti ne peut pas se construire sur le mensonge, la violence, le kidnapping, le trafic des armes, le trafic de la drogue. L’impunité reste et demeure une entrave à l’épanouissement des droits humains. Seul le respect des droits humains peut faciliter l’établissement d’un État de droit en Haïti ».
Commentaires