Née le 3 janvier 1998, Bedjine est, sans conteste, la sensation du moment. Elle est passée, sous nos yeux en seulement 5 ans, de carrière d’une reine de featurings à celle qui domine vraiment le HMI en 2021. Grand plan sur la jolie chanteuse.
Marie Bedjine Love David, c’est ce nom long comme le bras qui figure sur l’acte de naissance de la jeune chanteuse. Elle a commencé comme bien d’autres : à l’église. Son véritable envol, elle l’a fait aux côtés de « Fantom » en 2016. Sur plusieurs titres dont » Lèt de blam », la jeune fille a su faire ses premiers pas sous le regard bienveillant du grand rappeur. Mais pour arriver au firmament où elle se trouve en ce moment, elle a dû continuer à bosser dur, voire très dur. C’est elle qui compose la plupart de ses titres.
« Je ne sais pas trop d’où viennent mes inspirations mais ce dont je suis certaine c’est que je peux composer sur n’importe quoi qui me tombe sous les yeux », a-t-elle avoué tant de fois dans ses interviews. Ce talent de lyriciste, il faut l’avouer, l’a placée au-dessus de bien d’autres chanteuses très en vue, mais qui dépendent de quelqu’un d’autre s’agissant d’inspiration.
Sa rencontre avec K-Dilak s’est faite par l’entremise de personnes que tous les deux connaissent. L’homme qui forme avec elle un duo du genre Vitaa/Slimane était sa passion depuis longtemps. A leur rencontre, de son aveu, les gens qui étaient présents ont vite remarqué leur compatibilité professionnelle qui s’est muée en quelque chose de plus intime. À deux, ils concoctent des tubes qui n’ont peur de l’été ni du froid. Engra, Pouki n te marye, Fo promès… chacun de leur morceau à deux envoie valser le titre de n’importe quel artiste ou groupe qui occupait l’espace avant leur sortie. Mais la belle, probablement, a dû entendre venir de loin la critique qui la présente comme reine de feats. Comme pour se démarquer de cela, elle a offert Kita nago. Et plus près de nous Koupe m, qui est devenu un hymne Tik Tok qui fait jaser les soi-disants représentants de la « Woke culture » dans le contexte haïtien. Sur scène en général, elle assume comme les plus grandes. A Miami dans le cadre du Caribbean culture festival, sa tenue de mariée a fait beaucoup de tollé. Toujours en matière de look, il faut dire qu’elle crée le buzz. Coule encore la rumeur « Bedjine pa renmen mete kilòt ». Une hypothèse qui paraît fiable. Dans les faits, c’est une « go » qui sait assumer sa féminité. Les débats sur son hypersexualisation viendront peut-être, mais la belle entretemps est en train d’entretenir son image de femme libérée sur les réseaux notamment sur Instagram.
Quid des comparaisons avec Rutshelle?
Certes, il lui reste à peaufiner sa présence scénique, mais vu la qualité des textes dont elle clame la maternité, en toute objectivité on devrait la placer plus haut que « La rebelle », même si beaucoup ne pourront jamais l’admettre. Dans » Koupe m » elle remet au goût du jour le principe de Coupé Cloué à jouer sur le double sens de certains mots ou expressions. Ce n’est pas pour rien que le groupe Kaï a fait appel à elle pour un autre feat. Il doit sentir venir l’impératif de collaborer avec la nouvelle reine du HMI.
La belle rêve grand, notamment de pouvoir manger le fruit de son travail titanesque d’auteure-compositrice. On lui suggère de sortir finalement un album et de continuer à fidéliser son public avec des tubes les uns plus alléchants que les autres.
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