Le mardi 21 septembre 2021, à 10 heures Am, presque tous les officiels du gouvernement se retrouvent déjà sur la cours de l’école Nationale d’Argentine Bellegarde, à la ruelle Vaillant. Ils sont prêts à donner le coup d’envoie au lancement de la cérémonie marquant la réouverture officielle des classes pour l’année académique 2021-2022. Alors que le service de protocole des différentes structures impliquées dans cette dynamique peine à finaliser les mises en place. C’est une réouverture des classes qui devait être minutieusement planifiée mais qui laisse filtrer la déroutante et habituelle culture de l’improvisation gouvernementale.
Dehors, les phares et les géo-phares des voitures officielles clignotent. Les forces de l’ordre sont mobilisées. Elles bouclent le périmètre. Les journalistes se défilent un à un et investissent l’enceinte de l’école primaire Argentine Bellegard, une institution scolaire vielle de plus de cent ans malgré les nombreuses situations ayant conduit à la rénovation et/ou à la reconstruction du bâtiment, surtout après le tremblement de terre de janvier 2010. Deux agents rapprochés montent la garde à l’entée. Les officielles du gouvernement sont sur les lieux. Premier ministre, Ariel Henry, s’éclipse dans sont 4×4. Les autres ministres, de l’intérieur et des collectivités territoriales, de la culture et de la communication, de l’éducation nationale et la formation professionnelle s’attroupent et discutent, le temps que la logistique soit prête. Entre temps, les écoliers sont alignés sur le balcon, sous un soleil de plomb, patientent et attendent.
Dix heures 58, le Premier ministre, Ariel Henry, sort de sa voiture. Il regagne l’espace aménagé pour les prises de paroles. Les autres officiels le suivent. Et le maitre de cérémonie donne le ton en plaçant la cérémonie dans son contexte et les raisons ayant motivé le choix de l’école primaire Argentine Bellegarde comme lieux d’accueil de la cérémonie. Une réouverture des classes difficiles qui se fait dans sept sur dix départements géographiques du pays. Pour les trois autres de la presqu’île du sud, le rendez-vous est fixé pour le 4 octobre prochain.
Le Premier Ministre Ariel Henry, dans son calme ahurissant, n’a pas manqué de saluer le courage, la volonté manifeste des parents qui, malgré la situation socio politique et économique difficile que connait le pays, tiennent à fournir, autant que faire se peut, le pain de l’instruction à leur progéniture. Il se dit également conscient de la situation irrégulière des professeurs et demande aux responsables du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle de plancher rapidement sur cet épineux dossier en vue de sa régularisation de manière urgente. Par ailleurs, le premier citoyen de la primature invite tous les professeurs, les élèves, les parents à la vigilance, à se faire vacciner. Aussi les invitent-ils à observer les mesures-barrière pour faire obstacle au Covid-19.
La ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Marie Lucie Joseph, avec la collaboration de toute son équipe, promet de mettre tout en œuvre, pour offrir à tous les enfants de la République, tant dans les institutions scolaires privées que publiques, une éducation de qualité. De ce fait, il demande aux responsables du ministère de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de normaliser le statut des professeurs en situation irrégulière. Aussi plaide-t-elle pour un traitement efficace de ce dossier et persiste à croire que c’est inhumain d’infliger de pareil traitement aux enseignants haïtiens. « C’est le seul moyen d’avoir de meilleur rendement dans le système, a fait savoir la ministre Marie Lucie Joseph.
A la fin de la cérémonie, les officiels du gouvernement ont symboliquement procédé à la distribution de kits scolaires aux écoliers sous le regard attentif et bienveillant de certains parents ayant fait le déplacement en la circonstance.
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