Il faut dénoncer avec virulence la célébration officielle de la Journée mondiale du tourisme en Haïti, tenue le 4 juillet 2025, comme un véritable théâtre de l’absurde — une insulte cynique à un peuple en détresse.
Alors que le pays est ravagé par la violence des gangs, les déplacements massifs de population et l’effondrement des services de base, l’État ose promouvoir un prétendu « potentiel touristique extraordinaire ». Ce discours relève de la farce. Qui peut venir admirer les beautés d’un pays où l’insécurité règne et où les routes sont contrôlées par des groupes armés ?
La réalité est apocalyptique.
Dans nos villes et campagnes, ce ne sont pas des touristes qu’on voit, mais des familles déplacées, des enfants affamés, et des citoyens livrés à eux-mêmes, oubliés par un État absent. Le Ministère du Tourisme devient alors le symbole d’un pouvoir déconnecté.
Tant que la sécurité ne sera pas rétablie de façon durable, évoquer le tourisme reste une moquerie cruelle.
- L’urgence, c’est de reconstruire le pays, d’assurer la vie, la dignité et la liberté.
- Le seul véritable « potentiel extraordinaire », c’est le courage d’un peuple meurtri, qui se bat chaque jour pour survivre.
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