Une démarche illégale et précipitée
L’ancien sénateur Antonio Cheramy, dit Don Kato, hausse le ton. Face au retour du projet de référendum constitutionnel initié sous Jovenel Moïse, il dénonce une démarche illégale, précipitée et dangereuse, en total désaccord avec l’ordre républicain.
« Ce projet n’a jamais eu ma bénédiction, ni hier, ni aujourd’hui. C’est une entreprise sans base légale, conduite dans un climat de peur, alors que le peuple réclame la paix. »
L’interdiction formelle du référendum selon la Constitution
Don Kato s’appuie sur la Constitution de 1987, pierre angulaire de la démocratie haïtienne, pour démonter l’initiative :
« L’article 284.3 est formel : toute consultation populaire tendant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite. À partir de là, toute discussion est close. »
Un contexte chaotique inadapté à une réforme
Dans un pays où des quartiers entiers sont contrôlés par des groupes armés, où des milliers de familles dorment dans des rues qu’elles n’ont pas choisies, l’ancien sénateur juge irresponsable d’engager une réforme aussi fondamentale :
« On ne peut pas parler de refonte constitutionnelle pendant que le peuple fuit les balles. On ne modifie pas une charte nationale dans le chaos. »
Les articles 282 à 283 : une procédure stricte
Il rappelle aussi les articles 282, 282.1 et 283, souvent ignorés, mais cruciaux :
- Article 282 : La révision constitutionnelle est interdite lorsqu’elle met en cause la démocratie représentative.
- Article 282.1 : Le projet doit être adopté à la majorité des deux tiers dans chaque Chambre.
- Article 283 : La révision votée par une législature doit être confirmée par la suivante.
« Ce processus est clair : pas de raccourci, pas de manipulation. Deux législatures successives doivent s’en charger, pas un gouvernement seul. »
Un appel citoyen dans la crise
Dans ce contexte de crise sécuritaire et de désespoir social, Don Kato appelle à la mobilisation de toutes les consciences citoyennes :
« La vraie urgence, ce n’est pas un référendum. C’est de permettre aux Haïtiens de rentrer chez eux, de vivre sans peur et avec dignité. »
la Constitution comme héritage sacré
Il conclut sur un ton solennel, fidèle à ses engagements :
« Vive la Constitution de 1987 ! Elle est l’héritage de nos luttes. Aucun pouvoir, si puissant soit-il, ne peut la piétiner sans trahir le peuple. »
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