Après la Soup Joumou (2021) et la Cassave (2024), c’est désormais le Konpa, rythme emblématique haïtien, qui entre dans la prestigieuse liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Une reconnaissance internationale méritée pour une expression musicale qui a traversé les décennies, les frontières, et qui incarne l’identité haïtienne.
Mais derrière ces victoires culturelles, un contraste frappant persiste. Ces reconnaissances symboliques, aussi importantes soient-elles pour l’âme d’un peuple, résonnent comme des notes d’espoir isolées dans un paysage de désolation sociale, politique et économique. Haïti continue de s’enfoncer dans l’insécurité, l’instabilité institutionnelle, la misère généralisée et l’exil de sa jeunesse.
Ces distinctions de l’UNESCO, si elles font vibrer la fibre patriotique, ne peuvent masquer l’essentiel : un État absent, une culture menacée sur son propre territoire, et un peuple qui meurt à petit feu sous les balles ou la faim. Le Konpa inscrit, certes. Mais que reste-t-il d’un pays où même les bals sont interdits ou désertés par peur des gangs ?
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