Face à l’impuissance des autorités établies, les gangs armés font figure de géants. À Carrefour-Feuilles comme à Tabarre, et d’autres zones, les caïds ont chassé des milliers de citoyens de leurs demeures. La Direction de la protection civile (DPC) évoque des chiffres faramineux.
Dans son dixième rapport, rendu public le lundi 25 septembre 2023, la Direction de la protection civile a fait une nouvelle fois état de la situation des personnes déplacées à Carrefour-Feuilles et dans la commune de Tabarre. Ce document mentionne le déplacement de plus de 32 000 citoyens, à cause des actes de banditisme qui sévissent dans la Capitale (Port-au-Prince).
Au cours de la période allant du lundi 18 au lundi 25 septembre 2023, la DPC a enregistré un total de 32 045 déplacés, répartis au sein de 6 409 familles, dans 45 sites à travers le pays. Selon les conclusions du document, Carrefour-Feuilles compte 28 286 déplacés, tandis que la commune de Tabarre en dénombre 3 759.
Dans l’intervalle, plusieurs cas de diarrhée ont été signalés dans plusieurs de ces sites. Il semblerait que cette maladie soit apparue principalement à la suite de la consommation de repas chauds distribués dans le cadre de l’aide humanitaire, d’après la majorité des victimes.
De plus, le rapport indique également que le nombre de déplacés pourrait augmenter en raison de la situation d’insécurité prévalant dans la capitale. En effet, l’attaque perpétrée par des bandits armés le 22 septembre dernier dans la commune de Saut-d’Eau, dans l’Arrondissement de Mirebalais, a entraîné un accroissement du nombre de déplacés. Environ 250 familles déplacées, 11 décès et 4 blessés à la suite de cette attaque, ont été enregistrés par la Direction de la protection civile.
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