Djeffson Athis profite de l’internet pour aider les jeunes et gagner sa vie

Après la pluie, c’est le beau temps. Pour beaucoup de personnes ce n’est pas un simple adage. Il s’agit d’une expérience. Une réalité bien vivante qui fait écho dans leur vie. Djeffson Athis, entrepreneur, en est une preuve vivante. De « machann ti kawòl » à propriétaire de « Athis Enterprise’s », Djeffson encourage les jeunes à lutter sans relâche pour réaliser leurs rêves.

Né le 3 septembre 1987, à Fonds-des-Nègres, commune du département des Nippes, Djeffson Athis, 35 ans, est la preuve d’une patience inouïe et d’une persévérance incomparable. Ceci s’explique par les différents moments sombres de sa vie avant de pouvoir subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Si pour arriver au bout du tunnel quelqu’un doit s’accrocher au passé des autres, lui, son secret de réussite vient de sa mère. 

« Depuis l’âge de 16 ans, j’ai dû vendre des “ti kawòl” (des gâteries sucrées surgelées) pour me procurer des biens personnels. Car ma mère ne me payait que les frais de scolarité », avoue Djeffson qui utilisait le réfrigérateur de sa mère pour conserver les produits. Ce qui fait depuis au Lycée Toussaint Louverture, à Port-au-Prince, il était déjà financièrement autonome. Cette décision de mère est la principale, elle lui sert de leitmotiv et de raison à ne pas baisser les bras. 

De Port-au-Prince à New-York,  une autre vie !

S’il est vrai qu’il est difficile pour un jeune venant du milieu modeste de ne pas subir le problème de la double absence en tournant le dos à Haïti, pour Djeffson cela n’a pas été trop dur. En 2009, avec les yeux pleins de soleils et la tête remplie de rêves, il a laissé Port-au-Prince pour aller vivre à New-York, dans l’espoir que sa vie allait connaître un tournant significatif. Cela n’a pas été si facile pour lui qui était obligé « d’habiter dans les sous-sols avant de trouver un toit décent ».

Après avoir essuyé plusieurs déceptions dans l’exercice de ses boulots, il a décidé de se former dans les domaines du marketing et de la publicité. Grâce à ses connaissances en la matière, en 2025, Djeffson a lancé « Athis Entreprise’s ».

Son entreprise spécialisée dans la vente de matériels électroniques technologiques a connu rapidement du succès en nouant des partenariats avec la compagnie Verizon. Il continue à augmenter son chiffre en lançant sur le marché « Longbido », un produit aphrodisiaque.

Internet, source de richesse

Aujourd’hui, Djeffson Athis est parmi les jeunes haïtiens vivant à l’étranger les plus influents sur les réseaux sociaux. Cette popularité est pratiquement acquise par le biais de ces vidéos où le spécialiste en « advertising et marketing » enseigne sur l’entrepreneuriat en ligne à travers ses comptes notamment Facebook. « Internet est une ressource à exploiter. Il faut en faire bon usage », croit celui qui investit dans le dropshipping, l’achat et la vente sur internet. 

Comment le public s’est rendu compte du succès de Djeffson ? En 2019, il a publié une vidéo sur les réseaux dans laquelle il parle de son passé, de son parcours et de son histoire inspirante liée à sa mère. Avec cette vidéo qui, aujourd’hui, a déjà récolté plus de 3 millions de vues sur Facebook et  1.2 millions sur YouTube, le PDG de « Ti Kawòl University » a reçu une avalanche de demandes de conseils relatifs à la question de l’entrepreneuriat. De là, il a commencé à prodiguer des conseils aux internautes. 

« La discipline est essentielle pour avoir du succès dans le monde entrepreneurial. Il faut continuer incessamment à apprendre, se mettre à jour pour être à la hauteur de toutes innovations », souligne-t-il en affirmant n’avoir jamais rêvé d’être coach business.

Par ailleurs, il se sent très utile à la communauté. Grâce à ses conseils, beaucoup de jeunes sont parvenus à gérer leurs entreprises et à se frayer une route capable de les mettre à l’abri de la dépendance financière.