Quand la cassave d’Haïti veut devenir « Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité »

Ce qu’a fait la « Soupe Joumou » l’année dernière, la cassave haïtienne veut aujourd’hui le faire. En effet, cet héritage ancestral revendique sa place au sein du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. 

C’est la délégation d’Haïti à l’UNESCO qui a annoncé, dans un communiqué rendu public, le 17 août 2022, que la candidature de la “Cassave”, héritage multimillénaire, a été soumise à l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour être inscrite parmi les patrimoines culturels immatériels (PCI) de l’humanité.

« La délégation permanente d’Haïti auprès de l’Unesco a le plaisir d’informer le public qu’elle a lancée aux côtés de plusieurs pays de la région notamment Cuba, Honduras, la république dominicaine et le Venezuela, le processus multinational d’inscription des techniques traditionnelles de production et de consommation de la cassave, à travers les savoirs, savoir-faire et les pratiques qui y sont liées, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, dans le cadre de la convention de 2003 de l’Unesco », lit-on dans le document.

La candidature de la cassave est la deuxième d’Haïti dans la catégorie – patrimoine culturel immatériel- à l’UNESCO. L’organe des Nations unies avait établi en 2003 une convention pour la sauvegarde du PCI, ratifiée le 19 février 2009 par le parlement haïtien.

« La cassave, ensemble de traditions à la fois diverses et homogènes que l’on retrouve à travers d’Haïti, mais également dans tout l’espace Caraïbe, les Amériques centrales et du Sud, avait été inscrite par le ministère de la Culture au Registre national du Patrimoine culturel haïtien le 18 janvier 2021 », souligne le communiqué.

Les membres de la délégation, qui n’ont pas caché leur satisfaction, affirment que la cassave est le premier élément soumis à cette liste ayant bénéficié d’un accord des autres pays de la région.