Le court-métrage « Once forgotten » (Une fois, oubliés) du jeune cinéaste haïtien, Obed Lamy, vient de lui valoir, dimanche 14 novembre 2021, le prix du « Meilleur cinéaste émergent » au Fayetteville film fest 2021. Ce film raconte l’histoire de trois jeunes esclaves noirs lynchés, en 1856, en Arkansas, après avoir été accusé du meurtre de leur maître.
Obed Lamy suit pas mal son petit bonhomme de chemin dans le secteur du cinéma. Cette fois-ci, le journaliste nous revient le cœur léger avec le Prix « Meilleur cinéaste émergent » qui lui servirait de booster dans sa carrière.
« Pour moi, ça veut dire que je peux continuer, ça veut dire que je suis sur la bonne voie. Ce prix est aussi pour l’histoire de ces trois jeunes qui est racontée dans le documentaire », a fait savoir Obed Lamy tout en déclarant que l’objectif de ce film c’est de remettre dans l’actualité l’histoire du lynchage de ces trois jeunes.
Depuis 2019, l’ancien étudiant à la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’État d’Haïti vit aux États-Unis d’Amérique où il poursuit ses études universitaires à l’Université d’Arkansas. Tombé sous le charme du cinéma dans le cadre d’un cours de production de documentaire, le natif de la ville de Petit-Goâve s’offre un nouvel horizon : investir le secteur du cinéma.
Obed Lamy, étudiant en niveau master en journalisme, a déjà raflé en 2020 avec son court-métrage « A Promising Voice » le Prix du Public FilmLand2020, dans le cadre du festival de film organisé par l’Arkansas Cinema Society.
De quoi parle Once Forgotten ?
Once Forgotten (Une fois oubliés) revient sur l’histoire de trois jeunes esclaves accusés du meurtre de leur propriétaire, puis lynchés par le gouvernement et des membres de la population d’Arkansas en 1856. Mais jusque-là, on n’a entendu qu’un seul son de cloche. Plus de 150 ans plus tard, une organisation locale est allée dans les archives et les traditions orales pour rétablir la “vérité” des faits et commémorer la mémoire de Anthony, Aaron et Randall.
« C’est un film qui explore la fabrique et l’héritage des violences raciales aux Etats-Unis, comment l’histoire est à la fois écrite, remémorée et oubliée, et l’importance de sauvegarder la mémoire historique », a-t-on pu lire sur la page Facebook du Festival Nouvelles vues Haïti.
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