Bientôt deux mois après le passage du séisme du 14 Août 2021 ayant touché trois des dix départements géographiques du pays, les victimes sont encore dans de beaux draps. Pourtant, la bataille pour la prise du pouvoir et la violence des gangs armés qui imposent leur loi dans le pays, les plongent dans les oubliettes.
Un séisme qui a mis à genou les départements Sud, Nippes et Grand’Anse dans tant le plan humain que matériel. De nombreuses églises, des écoles, et des institutions privées et publiques ont été complètement détruites. Selon le bilan des responsables de la Direction de protection civile (DPC), 2207 personnes ont été tuées, 344 disparues et 12268 blessées.
A quelques jours, voire quelques heures de la réouverture des classes dans ces départements affectés, les citoyens ne savent toujours pas à quel saint se vouer.
Les structures provisoires devant accueillir les écoliers ne sont pas encore prêtes, dans certaines communes et sections communales.
Seules des ONGs sont sur le terrain pour accompagner la population, même si un goût de déjà-vu de la période post-séisme de 2010 nous hante l’esprit.
Dans la commune de l’Asile, les citoyens regagnent leur maisons respectives. La place publique, occupée par les survivants tout de suite après le cataclysme est pour le moment vidée. Mais aucune évaluation n’a été effectuée par le MTPTC sur l’état des structures privées. La population s’expose au danger des répliques ou d’un autre séisme.
Le Premier Ministre haïtien, Ariel Henry n’a pas toujours ajouté les victimes du grand Sud dans sa liste de priorités. Imposer son accord, faire feu de tout bois pour rester en poste comme seul chef à bord, semblent être les seules obsessions de l’actuel chef de la primature.
Les victimes du grand Sud ne doivent pas être un tremplin aux prochains candidats qui leur promettront monts et merveilles, pour ainsi répéter nos récentes erreurs et s’enliser davantage dans la crise.
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