Pour la 222ème célébration de la fête du Drapeau, le gouvernement prévoit un budget qui varie entre 300 et 400 millions de gourdes. Le thème retenu : « Yon sèl drapo, yon sèl pèp, yon sèl nasyon ». Cette grande fête nationale aura lieu dans le nord du pays, au Cap-Haïtien. Raison : les dirigeants dilapidateurs des fonds publics n’ont rien fait pour ramener la sécurité dans le département de l’Ouest gangrené de bandits armés. Du coup, le lieu mythique du bicolore, Arcahaie, sera privé des festivités. Ce que certains observateurs considèrent comme une honte pour le Conseil présidentiel de transition (CPT), notamment son coordonnateur Fritz Alphonse Jean.
En effet, en 2023, l’ancien gouverneur de la banque de la République d’Haïti avait vertement critiqué le Gouvernement d’Ariel Henry pour avoir célébré le 220ème anniversaire de la création du Drapeau dans la 2ème ville du pays. « Au Cap-Haïtien, le gouvernement de facto a hissé le drapeau de la division », avait déclaré Fritz A. Jean comme pour dénoncer l’équipe d’Ariel Henry dont l’incapacité et l’incompétence n’étaient plus à démontrer.
Rattrapé par son passé de politicien démagogue, M. Jean et sa bande ainsi que le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé organiseront les festivités liées à la 222ème édition du bicolore au Cap-Haïtien. Pour tout prétexte, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique a fait savoir qu’il s’agit d’un choix stratégique pour sortir de la centralisation excessive des événements officiels autour de Port-au-Prince. « Ce n’est pas seulement l’Ouest qui existe. Haïti, c’est dix départements. Il était temps que nos grandes célébrations reflètent cette réalité territoriale », a-t-elle affirmé effrontément.
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