Comme l’a annoncé la Primature dans une note ce dimanche 11 juin 2023, le Premier ministre Ariel Henry est actuellement à Kingston, Jamaïque, dans le cadre du dialogue inter-haïtien initié par la CARICOM. Dans son discours introductif, le Chef du Gouvernement de facto a clairement mis à l’écart toute idée de signer un nouvel Accord, renouvelant sans attachement à celui du 21 Décembre 2022.
« Nous ne sommes pas venus ici pour recevoir des diktats de quiconque. Nous ne sommes pas venus ici pour négocier un nouvel accord en plus. Nous sommes là pour nous entendre avec entre compatriotes qui ont à cœur l’intérêt national, sur les prochaines étapes dans la marche vers la reconstruction de notre démocratie. Nous sommes entre nous, avec nos frères de la CARICOM, nous pouvons sereinement nous dire certaines vérités en face, sans nous fâcher pour autant », a déclaré sans ambages Ariel Henry.
Une déclaration qui, visiblement, a surpris les acteurs présents à la Jamaïque, notamment ceux qui s’opposent à l’actuel Gouvernement qui, selon eux, est incapable de répondre aux défis de l’heure, et qui n’attendent qu’un consensus national afin de sortir le pays du bourbier.
« Certains pensent que l’exercice que nous allons faire ici est inutile et ne mènera à rien de tangible en plus, parce que nous venons de faire la même chose il y a deux semaines à Port-au-Prince et que nous ne pouvons pas continuer indéfiniment à négocier et à discuter. Mais moi, je crois que chaque fois que des haïtiennes et des haïtiens veulent s’asseoir pour discuter pays, il faut toujours répondre présent », a laissé entendre le Premier ministre Ariel Henry, bénéficiaire du soutien infaillible de la communauté internationale, notamment des États-Unis qui ne jurent que par la tenue des élections en Haïti, condition sine qua non à la passation du pouvoir.
Aussi a-t-il promis de respecter les engagements pris lors du forum organisé les 23 et 24 mai 2023 par le Haut Conseil de la Transition de Mirlande H. Manigat.
Il faut dire que le soutien de l’ONU au Gouvernement d’Ariel Henry est, à l’évidence, indéfectible. Vendredi dernier, la la cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti, l’Accord du 21 Décembre est le socle de toute discussion, et devra conduire aux prochaines élections. Maria Isabel Salvador qui rencontrait des journalistes a toutefois reconnu et admis que l’insécurité demeure un handicap majeur à la tenue des joutes électorales.
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