L’arrestation aux États-Unis de Pierre Reginald Boulos, figure éminente du monde des affaires et personnalité politique, aurait dû provoquer un séisme médiatique et politique en Haïti.
Pourtant, un silence assourdissant émane du gouvernement intérimaire et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Ce mutisme officiel n’est pas une simple omission ; c’est un symptôme révélateur d’un mépris inquiétant pour la transparence due au peuple.
Pierre Reginald Boulos n’est pas un citoyen lambda. Son nom, ses connexions et son influence touchent aux sphères les plus élevées du pouvoir et des affaires en Haïti.
Le silence des autorités laisse planer le soupçon d’une volonté de ne pas froisser des alliances politiques fragiles ou des intérêts économiques puissants. Craignent-elles des répercussions internes en prenant position ? S’agit-il d’un calcul froid pour éviter de perturber un équilibre précaire au sein de l’élite ?
L’argument selon lequel il s’agit d’une affaire judiciaire américaine et que Haïti n’a pas à commenter est fallacieux.
Lorsqu’un citoyen haïtien de haut profil est arrêté à l’étranger, surtout dans le contexte des relations complexes entre Haïti et les États-Unis, le gouvernement a le devoir d’informer ses citoyens sur sa position, ne serait-ce que pour confirmer qu’il suit le dossier ou qu’il respecte la procédure judiciaire en cours.
Dans un pays où l’impunité est endémique et où la justice peine à s’appliquer équitablement, ce silence renforce l’amer sentiment que les règles sont différentes pour les puissants.
Ce double standard sape davantage la légitimité déjà vacillante des institutions.
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