Selon un communiqué de l’Ambassade des États-Unis en Haïti, le Secrétaire d’État Antony J. Blinken s’est entretenu avec le Premier ministre haïtien Ariel Henry, le 7 mars, autour de la crise politique, sécuritaire et humanitaire qui sévit actuellement en Haïti. Réclamant la démission du chef du gouvernement haïtien, selon le journal Miami Herald, les Etats-Unis préconisent l’établissement d’un collège présidentiel inclusif.
« Pendant plus d’un an, les États-Unis ont encouragé le Premier ministre Henry et d’autres acteurs clés en Haïti à parvenir à un compromis qui permettrait de sortir de l’impasse politique actuelle. Au cours de la semaine écoulée, la crise politique en Haïti, combinée à une escalade de la violence et de troubles civils, a créé une situation insoutenable qui représente une menace pour les citoyens et la sécurité du pays », peut-on lire dans le communiqué américain.
De plus, il est mentionné que lors de sa conversation avec le Premier ministre Henry, le secrétaire d’État a exprimé son soutien à une proposition élaborée en partenariat avec la CARICOM et les parties prenantes haïtiennes en vue d’accélérer la transition politique à travers la création d’un collège présidentiel largement représentatif et indépendant chargé d’orienter le pays vers le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité et la tenue d’élections libres et équitables.
En dernier ressort, le secrétaire d’État a invité M. Ariel Henry à soutenir cette proposition dans l’intérêt du rétablissement de la paix et de la stabilité en Haïti, afin que les Haïtiens puissent renouer avec un quotidien exempt de violence et de désespoir.
En Haïti, la réalité est d’autant plus ubuesque qu’elle dépasse la fiction. Depuis le début du mois en cours, les gangs sont en mode Activation, mettant ainsi même le Gouvernement sur pilotage automatique. Les institutions de l’Administration publique sont fermées dans leur quasi-totalité, la Police nationale est réduite à l’impuissance, les écoles, les discothèques et d’autres entreprises affichent portes closes depuis une semaine. Entretemps, le sort du pays se joue en Jamaïque où se tiennent d’interminables discussions entre des acteurs peu conscients et peu soucieux de la situation chaotique et qui ne parlent pas le même langage.
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