Un bilan non officiel du carnaval 2024 déroulé à Port-au-Prince, les 11, 12 et 13 février, évoque au moins un morts et plusieurs personnes blessés par balles.
C’est un parcours carnavalesque qui s’est tenu sur fond de détonations à répétition, troublant ainsi l’ambiance par moments. Des scènes d’affrontements entre forces de l’ordre et bandits ont été constatées.
« Lors de la première journée, des détonations ont été entendues aux alentours de midi, une heure de l’après-midi… Durant les deux autres journées, les tirs résonnaient à des heures, je dirais, programmées. Soit entre deux heures et quatre heures de l’après-midi. Le lundi gras, comme vous le savez, la foule a été prise pour cible, des blessés ont été enregistrés. Il y a eu un temps mort, mais malgré tout l’ambiance ne s’est pas arrêtée ; même si, avouons-le, la peur était palpable chez les gens. Perché sur son char, Dj Cash Cash demandait aux festivaliers de garder leur calme, de ne pas s’affoler, vu que ce qui les protège (à savoir Dieu) est plus fort que la force du mal qui s’est accaparée des bandits armés. L’étonnant est que, beaucoup plus de gens avaient fait le déplacement au dernier jour…. Le nombre avait comme triplé. Dans un élan d’héroïsme, certains disaient qu’ils étaient venus au Champ-de-Mars pour prendre une balle (Nou vin Channmas pou n pran bal pa nou an) », explique un journaliste de la télévision d’Etat qui couvrait les festivités.
C’est sous le régime PHTK que le carnaval national de Port-au-Prince a perdu son éclat. Souvent délocalisé, toujours politisé cette grande manifestation culturelle qui faisait rêver est en passe de devenir une histoire ancienne, au mépris des dirigeants qui n’ont aucun souci de perpétuer les traditions.
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