Au Conseil de Sécurité des Nations Unies qui s’est réuni, ce mercredi 26 avril 2023, sur la situation d’Haïti, la nouvelle Cheffe du BINUH était sans équivoque : « Le temps presse et le peuple haïtien mérite votre action urgente ».
Selon la Représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en Haïti, si le pays n’est pas soutenu, le cercle vicieux de la violence, de la crise politique, sociale et économique, contre lequel le peuple lutte chaque jour, continuera. « Nous devons agir maintenant », a-t-elle laissé entendre.
En tout et pour tout, Maria Isabel Salvador appelle au déploiement en Haïti d’une force internationale spécialisée, autorisée par le conseil de sécurité de l’ONU, en vue d’aider la Police Nationale d’Haïti à lutter contre l’augmentation de la violence des gangs armés.
Arrivée en Haïti il y a un mois environ, l’Equatorienne qui dit avoir circulé dans certaines rues de la capitale, affirme avoir ressenti la tension et reconnu la peur que vivent les haïtiens au quotidien.
« Au cours de mes premiers échanges et interactions, j’ai observé qu’une voie permettant aux Haïtiens d’engager un dialogue vers la restauration des institutions démocratiques dans le pays a été tracée. Cependant, le sentiment général est qu’il sera difficile d’aller de l’avant sans s’attaquer efficacement à l’insécurité endémique », a-t-elle souligné tout en reconnaissant que la violence des gangs s’intensifie quasi quotidiennement en Haïti.
« La violence des gangs se développe à un rythme alarmant dans des zones auparavant considérées comme relativement sûres à Port-au-Prince et en dehors de la capitale. L’horrible violence dans les zones infestées de gangs, y compris la violence sexuelle, en particulier contre les femmes et les filles, est emblématique de la terreur qui afflige une grande partie de la population haïtienne », a conclu Maria I. Salvador.
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