Chaque jour, la Plaine du cul-de-sac, Croix-de-bouquets, Martissant, entre autres, comptent des morts et des blessés. Pas plus tard que vendredi dernier, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a rapporté, dans un communiqué, qu’en dix jours, dix enfants ont été tués dans la Plaine du cul-de-sac, soit six en une journée. Écœurant!
En moins de deux semaines, les affrontements entre les gangs « 400 Mawozo » et « Chen mechan » ont fait 75 morts. Tristesse! De surcroît, 9 000 personnes ont dû fuir leurs maisons, rien que pour échapper à la fureur des bandits qui pourrissent leur quotidien.
Tous ces crimes ont été commis sous le regard passif et impuissant du Chef du Gouvernement de facto, Ariel Henry. Pas un tweet de sympathie n’a été effectué à l’endroit des victimes. L’occupant de la Primature est trop occupé à faire autre chose pour penser aux « petites gens » de la Plaine du cul-de-sac, de la Croix-des-bouquets, de Martissant… Ariel Henry a les yeux tournés vers la France d’Emmanuel Macron, vers les États-Unis, de Joe Biden, vers Cuba de Miguel Diaz-Canel… Ariel Henry n’a d’yeux que pour les « Blancs », le « Ti pèp » est invisible.
L’explosion d’un hôtel à Cuba est une tragédie, aux yeux d’Ariel Henry. Les 75 morts de la Plaine du cul-de-sac ne sont que des canards sauvages. C’est plus que normal de les chasser. Fait divers! Voilà un comportement qui devrait nous pousser à questionner la vraie nationalité d’Ariel Henry. Comment un homme doté de bon sens et de lucidité peut-il afficher un tel mépris crasse à l’égard de ses semblables, ses frères et sœurs, ses concitoyens?
Tout compte fait, le neurochirurgien de 72 ans et ses ministres, disons mieux ses séides, appliquent une politique de « déshumanisation » qui les empêche de sentir la misère, le calvaire du peuple meurtri. Ils n’ont pas de temps pour « ça ». Leur silence dépasse en cynisme le fameux « Naje pou n sòti » de René Garcia Préval.
Face à l’inhumanité et le cynisme affichés par l’équipe gouvernementale, il ne reste que la révolte, mieux encore: la Révolution. Plus que jamais, il revient au peuple de se redresser ou périr, comme l’aurait dit Jacques Stephen Alexis, dont on vient de commémorer le centenaire d’anniversaire. À bon entendeur, salut !
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