La Fédération de la Presse Haïtienne (FPH) ne reste pas indifférente suite à la mort du photojournaliste, Maxihen Lazarre. Dans ses démarches, elle se tourne vers la Fédération de la Presse Internationale et d’autres partenaires mondiaux en dénonçant les actes barbares que subissent les journalistes dans le cadre de leur travail.
Le 23 février 2022, le photojournaliste Maxihen Lazarre a été assassiné alors qu’il couvrait une manifestation des ouvriers du secteur textile réclamant un salaire journalier de 1500 gourdes. Selon des témoins oculaires, il a été abattu par des agents des forces de l’ordre. Blessés dans la même manifestation, les journalistes Sony Laurore et Yves Moïse sont dans un état critique et hospitalisés.
En Haïti, le droit des journalistes d’exercer leur profession en toute liberté est de plus en plus bafoué. La FPH sort de son mutisme et appelle les autorités concernées à prendre leurs responsabilités face à cette situation délétère et d’assurer les funérailles du journaliste-défunt.
« La Fédération de la Presse Haïtienne (FPH) toujours solidaire, et en attendant la justice, demande à l’Etat Haïtien de prendre en charge immédiatement les funérailles du journaliste Maxihen Lazarre et de supporter les soins prodigués par les hôpitaux aux journalistes Sony Laurore et Yves Moïse gravement blessés », a exigé la Fédération.
Selon GeorGes Allen, Secrétaire général de la FPH, intervenant ce vendredi 25 février 2022 sur les ondes de Radio Métropole, le choix d’informer la Fédération de la Presse Internationale des actes perpétrés à l’encontre des journalistes n’est pas vidé de sens. C’est un acte citoyen et responsable qui s’inscrit dans la dynamique de demande de justice pour le journaliste Maxihen Lazarre.
« Nous savons tous la lenteur de la Justice haïtienne et même son inexistence. Nous avons écrit à la Fédération de la Presse Internationale pour voir dans quelle mesure cela peut être fait, cela peut devenir une réalité », a lancé le journaliste tout en insistant qu’il ne suffit pas de déplorer, de condamner et de regretter, mais il faut poser des actes concrets.
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