Face à l’insécurité grandissante caractérisée notamment par le kidnapping, la pénurie de carburant, les syndicats de transport ne décolèrent pas. Ils entendent utiliser toutes les stratégies pour forcer les autorités étatiques à prendre leurs responsabilités. C’est en ce sens que des syndicalistes ont annoncé le lancement, à partir de ce lundi 25 octobre 2021, de l’opération baptisée « Fèmen peyi ».
Pour parer aux conséquences immédiates et futures de ce mouvement de protestation sur leur quotidien, des citoyens ont fait le plein de nourritures durant le weekend. À Delmas comme à Pétion-Ville, les supermarchés étaient bondés de gens venus faire des emplettes. C’est la ruée vers les supermarchés !
Une femme interrogée à Compas market à Pétion-Ville explique: « Je suis ici pour acheter de la nourriture et des articles de toutes sortes pour mettre à la maison. Face à ce qui est annoncé, il faut être précautionneux et prudent…»
À Star 2000 sur l’autoroute de Delmas, le constat est pareil: les chariots des acheteurs sont pleins à ras bord, les rayons des supermarchés sont quasiment vides.
Interrogé, un quinquagénaire craint le pire : « Nous ne savons absolument pas combien de temps cela va durer. Ce que j’ai acheté ne m’aidera pas à tenir pendant un mois… Que vais-je faire si la situation ne s’améliore pas? »
Presque dans tous les supermarchés, les achats de précaution se multiplient. Les rayons sont en rupture, la vente de pâtes, de riz, de laits, de farine, entre autres, a explosé.
Recrudescence de l’insécurité, kidnapping en série, mouvements violents de protestation, impossibilité pour les enfants d’aller à l’école… aujourd’hui, Haïti a touché le fond. Face à un État inexistant, les gangs armés gagnent de plus en plus de terrain. La seule victime reste et demeure : la population civile.
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