Le groupe Fantom 509 n’agit pas dans l’intérêt des USA

Sans langue de bois diplomatique, l’ambassade américaine en Haïti qualifie “d’organisation criminelle”, les policiers de Fantom 509, notamment suite à l’incident du lundi ayant provoqué la mort d’un agent de l’UDMO. 

Dans une alerte de sécurité publiée par le département d’État, relayée par l’ambassade des Etats-unis en Haïti, les ressortissants américains sont invités à limiter les déplacements non-officiels. La note colle l’étiquette de criminelle à ces policiers protestataires qui réclament depuis plusieurs jours le rapatriement des corps de leurs frères d’armes, tués lors de l’opération bâclée du 12 mars à village de Dieu. 

Concernant cette opération suicide, l’ambassade n’a jusqu’à présent sorti aucune note de sympathie à l’occasion de la disparition de ces 5 valeureux policiers, encore moins exigé que leurs restes soient récupérés pour être remis à leurs proches, affligés par le drame. 

Pas une fois, l’ambassade n’a qualifié le G9 d’organisation criminelle. 

Notons que la position américaine est suivie de celle du haut état-major de la police nationale d’Haiti qui annonce des mesures disciplinaires contre ces policiers. 

Depuis tantôt un an, le Fantom 509 descend dans les rues, encagoulés et armes en mains, pour faire passer des revendications, souvent à grand renfort de violence, particulièrement dans les bureaux des institutions publiques. 

En février, sur la route de canapé vert, des échanges de tirs entre fantom 509 et des unités de la PNH ont conduit à la mort d’un agent Swat. 

Le groupe Fantom 509, souvent confondu avec le SPNH-17, est décrié par le pouvoir en place et des membres de la population. 

L’ancien Ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Lucmane Delile les avait qualifiés de “Terroristes”. Rappelons que des bandits terrorisent la population, kidnappent, violent et tuent, tout en bénéficiant de la protection du gouvernement. Le présumé chef de gang Jimmy Chérisier avait été remarqué l’an dernier, en train de coordonner une distribution d’aide dans son fief en compagnie des autorités policières.